Créteil : il trouve «la femme de sa vie» et se masturbe devant elle

Placé en garde à vue pour agression sexuelle, un jeune homme de 19 ans s’est justifié en expliquant qu’il avait « trouvé la femme de sa vie ».  En Île-de-France, le romantisme prend un visage de plus en plus surprenant.

Mardi matin, place du Grand Pavois à Créteil, le jeune homme coince une femme de 43 ans dans l’ascenseur pour se masturber devant elle. La victime se met à hurler « Au viol ! ». Une passante intervient pour aider la femme et empêcher l’agresseur de s’enfuir.

Le fils de la victime veut infliger une correction à l’agresseur, mais la même passante l’en empêche. Une fois arrêté, raconte le Parisien,  » le jeune homme a expliqué aux enquêteurs qu’il pensait avoir trouvé la femme de sa vie ».

Plusieurs leçons pratiques à retenir :

  • En cas d’agression, HURLEZ. N’ayez pas peur du ridicule. Cela vous permet d’ameuter les passants, de surprendre votre agresseur et de ne pas sombrer dans la tétanie. Cette technique n’est pas infaillible, mais dans la plupart des cas, elle vous fera éviter le pire. Suggestions de phrases efficaces à répéter plusieurs fois bien fort : « Ne me touchez pas » / « Reculez Monsieur » / « Aidez-moi ». Tant que dure l’agression, ne cessez pas de faire du bruit, criez, parler très fort sans vous arrêter. Si vous n’avez rien à dire, ça n’est pas grave. Vous pouvez soit répéter toujours les mêmes phrases, ou commenter l’action en parlant beaucoup plus fort que votre agresseur. Dans la plupart des viols commis dans des lieux publics sans que personne ne bouge, réduire au silence ou couvrir la faible voix de la victime est une clé de la stratégie de l’agresseur.

 

  • Quand vous êtes agressée, faites confiance à votre intuition et n’ayez pas peur de sur-réagir. Le but : éviter l’escalade progressive qui vous prendra au piège et vous empêchera de crier. N’essayez pas de calmer votre agresseur mais de le fuir ou de le dissuader, en le surprenant et en l’affichant.

 

  • Quand vous demandez de l’aide, focalisez-vous sur une personne en particulier, cherchez son regard et adressez vous à cette personne spécifiquement. Cela permet d’éviter « l’effet spectateur » : lorsque tout le monde regarde, médusé, sans qu’aucun individu ne prenne l’initiative d’intervenir.

 

  • Il est possible d’aider une personne agressée sans pour autant être un héros baraqué, surtout quand l’agresseur est seul. Si vous êtes témoin d’une agression et que vous avez peur d’intervenir, interpellez d’autres passants. Objectif numéro 1 : ne pas rester les bras ballants. Au minimum, appelez la police.

 

  • Si vous voulez casser la figure d’un agresseur, il y aura hélas souvent des gens pour vous en empêcher car « n’ajoutons pas la violence à la violence ». De plus, on fait souvent croire à ceux qui veulent physiquement intervenir que « tu finis en prison si tu t’en prends physiquement à un agresseur en France ». Sachez que c’est faux. Quand l’on examine les affaires où des personnes sont poursuivies pour avoir frappé un agresseur, on constate qu’il s’agit de cas de violence physique extrême : lorsque la violence engendre des blessures graves ou la mort, lorsqu’une arme est sortie, et lorsque les règles de la légitime défense sont enfreintes. Dans le cas présent, il y a fort à parier que le fils de la victime aurait très bien pu coller une rouste à l’agresseur de sa mère sans risquer grand chose sur le plan judiciaire, puisque « sonner » l’agresseur est un excellent moyen pour l’empêcher de se sauver en attendant la police.

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