Libérés de leur garde à vue pour viol collectif à Bilbao, des Algériens fanfaronnent tout sourire devant les caméras

Les images de trois Algériens fanfaronnant après leur libération de garde à vue pour un viol collectif commis à Bilbao suscitent un tollé en Espagne.

« Liberté, shit, la drogue autorisée. Bonnes fêtes, au revoir! », « Liberté ! Algérie ! On n’a pas de problèmes avec les filles, on ne les baise pas violemment !“ ont déclaré les Algériens dans un mélange approximatif d’espagnol, de basque, de français et d’arabe, en brandissant les documents de leur libération. Ces trois jeunes font partie d’un groupe de six Algériens arrêtés pour le viol collectif d’une jeune fille de 18 ans au parc Etxebarria à Bilbao au Pays-Basque.

Dans la vidéo, ils prétendent avoir été blanchis, alors que le juge a maintenu les charges contre eux et les a soumis à contrôle judiciaire, comme l’indique le quotidien El Mundo, et que leurs amis restent en détention. Le juge a expliqué à la presse que les quatre algériens avaient été libérés parce que les délits pour lesquels ils étaient incriminés étaient moindres que ceux des deux autres membres du groupe, mais leur responsabilité dans le viol collectif est clairement reconnue. C’est à la fois leur mise en liberté et leur attitude insolente qui choquent. D’autant plus que le 2 août, des milliers de féministes avaient manifesté sur la Plaza de Arriaga, réclamant justice pour la victime du parc d’Etxebarria.

Le viol s’est produit le jeudi 1er août. La jeune fille de 18 ans avait fait la connaissance d’un des jeunes Algériens sur les réseaux sociaux et ils s’étaient donnés rendez-vous. Arrivée sur la place Etxebarria de Bilbao, elle s’est aperçue qu’elle avait été piégée. Le jeune homme est en effet arrivé avec 5 de ses amis algériens et lorque la jeune fille a tenté de s’enfuir, le groupe l’a encerclée et elle a subi un viol collectif. Les violeurs sont âgés de 18 à 36 ans et sont tous Algériens.

La jeune fille a été blessée et a dû être hospitalisée. C’est à l’hôpital de Basurto, accompagnée de sa mère, qu’elle a dénoncé le viol.

Un élan populaire de soutien à la victime s’est ensuite amorcé. Une manifestation lancée par les féministes locales a rassemblé plusieurs milliers de personnes le 2 août aux cris de «Gora borroka feminista!», «Autodefensa feminista». Le maire de la ville Juan Mari Aburto a réclamé que soient prises « les sanctions légales les plus lourdes ».

L’association féministe s’est portée partie civile et Blanca Estrella, sa présidente, a demandé une « sentence exemplaire » contre les violeurs : « La Justice doit regarder la victime dans les yeux ». Dans ce contexte, l’attitude des Algériens relâchés apparaît comme une provocation maximale.

Un syndicat de police espagol a exprimé son écoeurement.