Le tribunal correctionnel de Fontainebleau a jugé en comparution immédiate le lundi 29 juillet un réfugié afghan de 18 ans, après une série d’agressions sexuelles, commises sur trois femmes dont une de 14 ans.
« Né à Kaboul en 2001, il a fui son pays après le décès de son frère, victime d’une attaque à main armée. Il est entré en France en avril dernier. Depuis, le jeune majeur vit au centre de regroupement de La Croix-Rouge qui occupe l’ancienne caserne militaire Damesne, dans le centre de Fontainebleau », écrit Actu.fr.
Poursuivi pour « violences sexuelles sous la menace, la contrainte ou la surprise », il serait passé à l’acte trois fois de suite, les 16, 17 et 19 juin. Il nie les faits bien que deux des victimes l’aient formellement identifié.
Agressions sexuelles
Les faits se sont à chaque fois déroulés dans le parc du château, et aux abords, avec toujours la même attitude :
« il se serait rué sur les jeunes femmes lors de rencontres fortuites et isolées en baragouinant dans un sabir incompréhensible d’anglais et de français. Puis, il aurait réclamé des faveurs sexuelles et même des invitations à déjeuner à domicile, le tout en les touchant violemment aux parties les plus intimes du corps ou leur tirant les cheveux. L’une d’elles a même été attaquée à 8 heures du matin alors qu’elle rejoignait son travail.
Ensuite, l’individu prenait la fuite. Entre ces agressions et le jour de l’interpellation, la rumeur d’un prédateur sévissant dans le parc s’était amplifiée dans la ville et la police, sur les dents, prenait l’affaire très au sérieux, instaurant des surveillances. Finalement, l’auteur présumé était enfin interpellé après plusieurs semaines d’enquête. »
Condamnation et appel
L’audience a débuté avec 1h30 de retard car il a fallu attendre l’arrivée de l’interprète judiciaire en langue pachtoune qui vient de Paris.
Dans la salle, deux des victimes attendent fébrilement. La troisième victime, une adolescente de tout juste 14 ans, n’est pas présente. « L’Afghan lui aurait littéralement sauté dessus, relate Actu.fr, forçant les insupportables attouchements sur les parties les plus intimes de son corps avec la bouche et les mains. Pour cette raison la procureure, demande et obtient le huis clos. »
Le tribunal a prononcé un an de prison ferme contre l’agresseur. Le parquet avait requis deux ans de prison et une interdiction de territoire français pour 5 ans. Il n’a pas été entendu et l’agresseur pourra rester en France.
Par ailleurs, il devra indemniser les victimes et sera inscrit sur le fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.
Il compte faire appel et pourrait bien s’en sortir : « Le dossier est une coquille vide, souligne l’avocate de la défense, Me Alhem El Achhab. Les seuls éléments à charge viennent de deux victimes qui affirment le reconnaître. Mais il n’y a pas eu de confrontation et on ne dispose pas de la vidéosurveillance. »
Source : Actu.fr